La protection cathodique s’applique aux zones où les armatures sont dépassivées, c’est-à-dire corrodées, généralement suite à la diffusion d’ions chlorures accompagnée éventuellement d’une chute du pH normalement très alcalin. Les anodes sont plaquées sur le béton dans ces zones. Il s’agit soit d’anodes galvaniques, soit d’anodes pour une protection par courant imposé.

protection_des_armatures

Dans le cas d’une protection par anode galvanique, la dimension de la zone effectivement protégée dépend de la résistivité du béton et de facteurs géométriques. Pour une protection par courant imposé, la valeur de la densité de courant à prendre en compte lors de la conception, dépend surtout de la résistivité du béton.

Les anodes galvaniques sont le plus souvent des alliages de zinc ou d’aluminium. Pour la protection cathodique par courant imposé, il s’agit de treillis en titane dont la surface est recouverte d’oxydes de métaux rares (titane/MMO), de peinture conductrice, de treillis de carbone sous forme de fibres ou d’autres matériaux conducteurs. Pour assurer une bonne continuité de l’humidité entre le béton et l’anode, celle-ci est soit enrobée de béton (ou mortier) d’une épaisseur suffisante, soit recouverte d’un revêtement étanche, limitant l’évaporation.